Cette suite reprend bien évidement là où le premier tome s’achevait, y compris au niveau de la pagination, ce qui facilite la compilation des index onomastiques en fin d’ouvrage, communs aux deux volumes. Un addenda et un erratum du tome 1 fait donc le lien, suivi d’un court avant-propos et d’un glossaire. L’auteur a ensuite recours à des archives alliées pour un chapitre intitulé « Ce que savaient les Alliés à la mi-1943 ». Cette longue citation est complétée ou corrigée au besoin. L’approche est ensuite logiquement chronologique, thématique et géographique : chasse de jour et bombardement au nord, face à la Grande-Bretagne, puis secteur sud, y compris la Corse, puis chasse de nuit pour le second semestre 1943, puis le même schéma est reproduit pour le premier semestre 1944, jusqu’au débarquement en Normandie, puis « Overlord et ses suites directes », juillet, août, la fin de la guerre, l’après-guerre, et un chapitre de conclusions. Trois annexes consacrées à la Flak en juin et juillet 1944 cèdent la place à une carte de France en couleur, sur deux doubles pages. L’index reprend les noms de localités françaises, les unités aériennes (Armée de l’Air, R.A.F., Luftwaffe), et les personnalités de la Luftwaffe en France, et se révélera utile pour les consultations ultérieures. Des remerciements et une bibliographie indicative achèvent l’ouvrage, mais sans aucune référence précise en matière de sources d’archive.
L’avis formulé sur le premier tome reste d’actualité, concernant tant la qualité de la synthèse, que la variété de l’iconographie, les encarts hors-texte en fond et typographie bleus sur divers sujets, anecdotes, biographies, apportent des éclairages utiles et intéressants, et permettent de reprendre le fil de la chronologie sans se perdre. Ici encore les troupes aéroportées sont évoquées, de même que la Flak, la construction des sites de lancement de V1 et leur usage opérationnel, et même quelques survols par des avions de la Lufthansa en fin de conflit.
À l’instar du tome 1, ce tome 2 comporte 195 pages d’un papier de bon grammage permettant une impression de qualité, le tout protégé par une solide couverture cartonnée. Les illustrations noir & blanc sont agrémentées par des profils de Jean-Marie Guillou et des insignes d’unité. L’iconographie est idéalement équilibrée : avions, y compris ceux tombés au sol, personnels, aérodromes, lieux et documents différents et diversifiés.
Le texte est clair, direct et précis mais quelques coquilles se sont parfois glissées ici et là, quelques fautes sur des noms de lieux français, mais sans que cela nuise à la compréhension d’une synthèse aussi globale, à l’échelle d’un pays aussi vaste que la France.
Par rapport au premier tome, les petites piques de Jean-Louis Roba ont été gommées, et il faut attendre la page 338 évoquant la libération de Brest et les suivantes sur la libération de Paris pour retrouver le naturel de l’auteur, mais dans des proportions très mesurées.
Les analyses de Jean-Louis Roba dans son chapitre de conclusions sont très pertinentes quant à la puissance de la Luftwaffe, ses lacunes, son organisation, ses capacités et ressources matérielles et humaines. Sans nul doute un des points forts de l’ouvrage.
Cette étude sur la Luftwaffe en France pendant la Seconde Guerre mondiale, qui plus est en français, est donc une belle réussite en matière de synthèse d’informations et d’iconographie riche et variée.
Jocelyn Leclercq
196 pages, 21,5 x 30,5 cm, relié, couverture cartonnée
500 photos dont la plupart inédites
1,2 kg
– La Luftwaffe en France Tome 1
Avec l’aimable autorisation des © Éditions Arès
Avec l’aimable autorisation des © Éditions Arès
Avec l’aimable autorisation des © Éditions Arès