7 avril 2022
Philippe Ballarini « Papy Navions »
12 septembre 1951-7 avril 2022
C’est avec le cœur gros que nous vous annonçons que Philippe Ballarini nous a quitté ce 7 avril. Il était malade depuis de longs mois, ce qui explique le fonctionnement un peu chaotique du site ces derniers temps : en plus d’en être le fondateur, il en était surtout le moteur, l’énergie, en première ligne comme en soute !
C’était un bon vivant, au sens le plus absolu du terme. Tous ceux qui ont un jour approché « camp Ninon », où il vivait, gardent des souvenirs émus de ses petits plats amoureusement préparés et sa cave pleine de trésors.
On se souviendra de ses salopettes improbables, de ses coups de gueule tonitruants, de fous rires inattendus, de sa capacité à poursuivre au bout de la nuit d’interminables conversations sur la musique, la plongée, le cinéma, les motos ou tout autre sujet, et bien entendu de son immense amour de l’aviation et des livres.
Aujourd’hui, nous sommes orphelins de « Papy Navions ».
Nous perdons plus qu’un ami, un maître – lui qui fut instituteur ; et c’est avec une émotion terrible que nous pensons fort à sa famille, à son épouse Annie et à sa fille Élisa notamment, qui l’ont accompagné tout au long de sa maladie et à qui nous adressons toutes nos condoléances.
À nous, désormais, la lourde tâche de faire perdurer son idée et son œuvre.
Les Aérobibliothécaires
« Il conserve de son bel âge Un sourire au fond de ses yeux Et je me dis que c’est dommage De vous le décrire sans cheveux ! »
12 septembre 2022
Aujourd’hui, 12 Septembre ! Journée bien particulière !
C’est l’anniversaire de Philippe.
Je sais que vous aurez tous une pensée pour lui et je voudrais à cette occasion vous raconter Philipe et vous remercier, Aérobibliothécaires, éditeurs, tous ceux et celles qui ont travaillé, coopéré, approché Philippe, pour vos hommages et témoignages lors de son décès.
Je n’avais jusqu’alors pas trouvé le courage de le faire.
Philippe et ses passions !
Passionné par la vie et tout ce qu’elle pouvait lui offrir.
Un éternel satisfait et optimiste.
Des rêves d’enfant, il en avait tellement! Et pas des simples!
Il les a tous réalisés…et même au-delà.
En passant par la photo, la spéléo, la plongée sous-marine, la moto, la musique et bien d’autres choses encore, je ne vais pas tout citer et comme son réservoir à rêves était plein, comme il le disait, la vie lui en a collé un autre qu’il a toujours vécu avec un plaisir rare.
Mais, sacrilège! J’allais oublier de mentionner la « bonne bouffe » et le « rompit »en bon épicurien qu’il était.
Quand il a débarqué dans le milieu de l’aviation et dans celui de l’édition « comme un gamin en culottes courtes », il n’y connaissait rien. Mais dès lors qu’il s’est penché sur l’informatique, car l’outil était indispensable, et dans les livres d’aviation, il s’est retrouvé intégré à un milieu qui lui était totalement étranger et très vite a été traité comme un des leurs.
Philippe faisait partie de ces personnages hors du commun, curieux de tout et pour lequel tout semblait facile.
Il fallait le suivre, ce qui n’était pas toujours évident, son esprit galopait sans arrêt, n’arrêtait jamais de cogiter et tout allait très vite dans sa tête.
Il aimait partager ses connaissances, en toute modestie. Avec lui, on voyageait sans cesse et toujours !
On peut dire que j’ai démarré l’Aérobibliothèque avec Philippe, vécu à ses côtés ses premiers frémissements lors du lancement de « son bébé » ; se lançant dans une cadence folle, victime de sa propre aventure.
Que de temps y a-t-il consacré!
Quelques mois avant son décès, il avait choisi d’autres lectures, plus distrayantes, comme il disait…Il avait décroché mais il y pensait toujours avec une pensée reconnaissante envers ses collaborateurs.
Soucieux mais réconforté à la fois de savoir que la relève était assurée.
Et puis, Philippe était un grand romantique.
Bien que nous étions mariés depuis des années et que nous ayons passé plus de trente ans de notre vie ensemble, il m’avait fait l’honneur de me redemander ma main, et si la maladie ne s’était pas précipitée, nous aurions une deuxième fois scellé notre union.
Nous étions une famille unie. Sa femme, sa fifille, comme il se plaisait à le dire, les amours de sa vie.
Quand on demandait à Philippe s’il était heureux dans sa vie, s’il ne regrettait rien, sa réponse était simple.
» Oui, j’ai fait et réussi tout ce que je voulais en homme libre. La vie m’a comblé. »
Et pourtant, la vie ne l’a pas épargné! Des épreuves, il en a traversé, mais jamais il ne s’est plaint, jamais il n’a gémi. Courageux, il fallait l’être, avec ce qu’il a vécu, supporté, car les dernières années, les derniers mois de sa vie ont été bien compliqués.
Ainsi était mon Homme!
Mélomane averti, amoureux de musique classique, d’opéra, il est parti rejoindre, Bach, Mozart, Beethoven et bien d’autres, ainsi que tous les grands de la Country.
Merci à vous tous de continuer et de perpétuer cette aventure si chère à son cœur.
Merci à toi, Fred, de reprendre le flambeau et d’y mettre, je le sais, tout ton cœur.
N’oubliez jamais ce Monsieur tout en couleurs, tellement amoureux de la vie, tellement unique.
Annie Ballarini
« SALUT BANDE DE NAZES ! »