Marcel Haegelen est un pilote emblématique de la première moitié du XXe siècle : 11e as français de la Première Guerre mondiale avec 22 victoires, pilote de raids et de meetings pendant l’Entre-deux-guerres, un des deux seuls chasseurs en France ayant abattu des ennemis pendant les deux conflits mondiaux, résistant de la première heure, etc. Il reste cependant assez méconnu, bien que quelques ouvrages et travaux aient déjà parlé de lui.
Si son nom a cependant été choisi pour baptiser un beau projet associant l’École Supérieure des Technologies et des Affaires et la base aérienne 116 de Luxeuil, c’est en voisin. En effet, si Haegelen était Belfortain, de force puisque de famille exilée dans ce territoire par l’occupation prussienne en Alsace, c’est également à Belfort qu’est implantée l’ESTA, qui forme des ingénieurs d’affaires. L’idée, dans le cadre d’une Escadrille Air-Jeunesse, consiste en la fabrication d’un avion ultra-léger biplace.
Cet ouvrage « Marcel Haegelen, chevalier du ciel », écrit par Carole Riegel sous la coordination éditoriale de Xavier Greffoz, nous présente un peu le projet en question, mais nous raconte surtout qui était le pilote belfortain. S’il bénéficie d’une couverture de riche qualité, bien épaisse, et d’une impression sur papier glacé, le livre lui-même n’est pas très épais. Il est numéroté sur 48 pages, mais les sept premières sont dédiées aux introductions et préfaces diverses.
L’ouvrage est illustré de quelques clichés et reproductions de documents personnels de Haegelen et, en complément, d’autres photos plus généralistes sur ses années et leurs aviations.
Le texte, présenté en courts chapitres de une à quatre pages, reprend de nombreux extraits d’autres auteurs, Jacques Mortane, René Fonck, Gérard Hartmann, Henri Decoin, Roland Narboux, Saint-Exupéry, etc. ainsi que le témoignage des neveux et nièces du pilote, souvent en mode familier (*). La biographie tourne parfois à l’hagiographie, mais c’est un peu le lot commun pour ces grands hommes.
Il est important de s’arrêter sur le mode de paiement proposé pour ce livre.
Au-delà d’un achat symbolique à 10 € sur https://www.esta-groupe.fr/don.html#c1675, il est proposé de verser une somme à l’association « Rêves », qui s’occupe d’enfants malades :
https://www.reves.fr/
Outre la bonne action que constitue ce mode d’acquisition, c’est aussi un devoir de mémoire que l’on accomplit, en sortant un peu de l’oubli un pilote remarquable.
Jean-Noël Violette
(*) Note, extraits, bruts de décoffrage :
« Il a écrit beaucoup d’éditos. »
« Il était à fond. »
« Tout ce qu’il faisait, c’était du rabiot. »
21×28 cm, couverture rigide, relié, 48 pages