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Manuel du pilote de planeurs motorisés, 3e edition

Michel Lèbe

Le petit club charentais des « Ailes cognacaises » présente une singularité. Placé au pied du mur le jour où il s’est trouvé à devoir changer son avion remorqueur, il a dû résoudre un dilemme financier : acheter un nouvel appareil aurait signifié devoir vendre des planeurs, et alors ne plus en avoir suffisamment à remorquer pour viabiliser l’opération. Le choix a été fait de se tourner vers une solution radicale : vendre l’ensemble du parc et ne racheter que des planeurs à dispositif d’envol incorporé, des « planeurs motorisés ».

Avec l’expérience ainsi acquise, ayant fait de cet incident de parcours une force, son responsable pédagogique, Michel Lèbe, a pu nous proposer dès 2013 une première version de ce Manuel du pilote de planeurs motorisés. En voici, dix ans plus tard, la troisième édition.

L’ouvrage est articulé ainsi :
* Le groupe moto-propulseur ;
* La gestion du moteur ;
* Les pannes ;
* Précautions dans la mise en œuvre ;
* En piste ;
* Décollage et montée ;
* Démarrage en vol ;
* La radio ;
* Particularités lors des vols en mode « moteur » ;
* Questions/planeur autonome ;
* Questions/moteur.

Tout cela est d’un grand classique pour ce qui est de la gestion des machines à faible motorisation, et l’ouvrage peut également être un bon outil pour les pilotes d’ULM. Il faut attirer l’attention sur un chapitre « Préambule » qui, évidemment, précède tout cela. Dans cette introduction, l’auteur insiste de manière remarquable sur les modes de gestions différents selon que l’on dispose d’un appareil à moteur fixe, ou d’un planeur à moteur rétractable, et l’importance que cela peut avoir en cas de non fonctionnement. Cet aspect « sécurité » est présent en filigrane dans chacun des autres chapitres : un moteur, on n’est jamais sûr que ça va re-démarrer.

Il manque peut-être à cet ouvrage un chapitre, ou au moins un paragraphe, sur l’aspect réglementaire de l’activité : brevets, licences, qualifications. Par ailleurs, si l’avant-propos nous permet de comprendre la situation historique des « Ailes cognacaises » qui a conduit au choix de la formule « planeurs motorisés », que nous avons re-située en introduction, il est étrange de lire, parmi les solutions alors envisagées  :
« Le treuil est une activité impossible sur cette base aérienne [Cognac] et semblait être un retour en arrière ».
Autant le début de la phrase a du sens, autant il faut espérer que les mentalités charentaises ont pu évoluer quant à la deuxième partie.

Avec la motorisation de ses planeurs, Cognac a su aller de l’avant.
Sachons apprécier cet ouvrage, fruit de cette expérience.

Jean-Noël Violette


83 pages, 17×24 cm, broché, couverture souple
nombreuses illustrations en couleur

En bref

Cépaduès

26 €

ISBN 978 2364 939189